Covid-19 quelle horreur! (la suite 3…)
Voilà déjà un bon moment que le sujet de ce texte m’habite, mais, en même temps, un certain malaise freine mon inspiration et mes mots.
Je traverse une période d’inconfort alors que je l’ai déjà dit, je suis une privilégiée. Je dois le reconnaître, un fond d’inquiétude lié à la Covid-19 me hante, étant donné mon âge et ma situation d’immunosupprimée. J’ai hâte, et, en même temps, j’ai peur du jour où je serai déconfinée.
Serais-je enfin protégée ? La réponse à cette question visite parfois mon esprit, et la crainte monte à un fort degré.
Par ailleurs, j’ai hâte ! Oui, tellement hâte ! Moi, la privilégiée qui, depuis mon enfance a l’habitude d’étrenner le jour de Pâques. Tout est prêt, et le printemps tardif fait exprès pour s’en mêler.
Alors, j’ai déjà tout réparti dans mes affaires. L’hiver et le foncé d’un côté, les couleurs vives de l’autre, en attente de ce prochain peut-être, et le « mou » encore là pour m’habiller ! Le trop petit à donner, les beaux morceaux à celles qui ne peuvent s’en payer, mais qui sauront le porter avec fierté. Pas de Friperie pour gagner des sous, mais le don aux sans le sou…
Ah! Ce que j’ai hâte de porter mon « JOURDAIN » qui vieillit si bien, rafraîchi par quelques morceaux de la collection printemps-été 2020!
Et je sais où j’irai ! Vous ne pouvez évidemment pas deviner… j’irai au « parloir » ! Où ça ? Ça ne vous dit rien, vous cherchez le resto branché ? Vous l’avez presque…Les aînées de mes années savent bien que les pensionnaires du couvent ou du collège, retrouvaient leur visite dans cette pièce toute vitrée, meublée de quelques chaises droites, et, réservée à la jasette. C’était ça, un parloir. Voilà !
Maintenant, mon parloir à moi, c’est mon resto déjeuner préféré, avec mes amies, bien choisies, pour le bon bavardage. Rien à préparer, rien à servir, que de la placote et du plaisir ! Du coq à l’âne, de l’actualité commentée, des connaissances partagées, des confidences pour se libérer et des fous rires à volonté ! Bien oui ! L’humour peut côtoyer les intelligences et les souvenirs autour d’un coco ou deux accompagnés d’un excellent café.
Alors, vous comprenez, le « Çavabienaller », je le veux sans ambiguïté!
La cliente qui apprécie toujours la boutique Jourdain…
Je me reconnais dans ce texte si bien imagé !
Oui, ça va bien aller et les parloirs, pour l’instant virtuels,
vont très bientôt reprendre on l’espère.