Décembre 1983, rue du Petit Champlain. J’ai trois ans. La boutique le Capitaine D’a Bord ouvre ses portes avec, à la barre, mon père. Ouvrir une boutique en plein hiver sur une rue qui, à l’époque, n’a rien à voir avec ce que nous connaissons aujourd’hui est un peu risqué. Mais la première Transat Québec / St-Malo de l’été 1984 a tout pour susciter l’engouement et l’enthousiasme de mon père. Était-il visionnaire? J’en doute, mais il était entrepreneur!
Quelques années plus tard, en mai 1989 pour être plus précise, un changement de carrière amène ma mère à acheter la boutique Point de Mire, voisine du Capitaine D’a Bord.
En 1993, année du décès de mon père, la boutique du Capitaine est vendue à son neveu. Une décision prise par mes parents puisque ma mère a une jeune fille commençant l’adolescence (je parle bien de moi) et un fils qui rêve plutôt de travailler sur les bateaux. Il faut dire que les heures que mes parents passent à travailler et leurs horaires plus que chargés nous font réfléchir à nos carrières futures.
En 2001, après un séjour de quelques mois en Ontario à travailler dans un magasin de vêtements pour dame et à essayer d’apprendre l’anglais, j’ai le désir de revenir à la maison et de travailler pour ma mère. Dès mon plus jeune âge, pendant les semaines de relâche, ma mère m’amène avec elle pour faire les achats. J’apprends vite à étiqueter, plier etc… J’ai toujours eu un pied dans l’entreprise. Mais la vente me fait peur. Mon séjour à Toronto m’apprend que je suis capable de servir, de conseiller les clients et de plus, je peux le faire en anglais!
J’ai la chance de travailler avec Suzanne depuis maintenant 15 ans et nous sommes associées depuis quelques années. Est-ce toujours facile de travailler avec sa mère? Une relation mère-fille implique des hauts et des bas. Au travail, c’est exigeant car il y a toujours ce désir de voir la fierté dans le regard de sa mère. Je suis choyée car cette fierté, je la vois et la ressens au quotidien.
Pour moi, travailler avec ma mère est extrêmement positif. J’ai à mes côtés une associée dynamique, généreuse et qui a toujours la tête remplie de beaux projets.
Suzanne, en cette journée de la fête des Mères, je tiens à te remercier. Tu as toujours été et tu continues d’être le meilleur modèle qu’une fille puisse rêver avoir. Que ce soit dans ma vie personnelle ou professionnelle, tu m’inspires et me guides.
La petite fille de trois ans qui, sur la rue du Petit Champlain, regardait son père rêver, est devenue une jeune femme heureuse et accomplie… un peu plus haut rue De Buade, à tes côtés.
Geneviève, blogueuse de temps à autre
Je suis très touchée , émue par l'évocation de ces souvenirs. Tu sais que je suis fière de toi.
Quel beau cadeau!
Merci beaucoup.
Suzanne
Bravo Geneviève
xxxx
HEUREUSE FÊTE DES MÈRES, chère Madame Suzanne !
Tres beau texte
Et ton texte est magnifique!
Tu es une fille formidable dont toutes les mères réves d'avoir!
Profite bien de ces beaux moments avec elle!
Grosses Bise cousine!